Le Journal d'Anne Frank

À la fin de la guerre, Otto Frank, juif hollandais, est le seul survivant d'une déportation qui a anéanti tous les siens. Brisé, il revient en pèlerinage dans ce grenier d'Amsterdam où il se cacha pendant plus de deux ans avec sa femme, ses deux filles et des amis, les Van Daan. Il tombe par hasard sur le journal intime de sa plus jeune fille, Anne. Séduit par le style et la finesse du récit, il commence à feuilleter le cahier, revivant ainsi ces jours où ils avaient encore le bonheur d'être ensemble et de croire au salut. Anne correspond en fait avec une amie imaginaire, Kitty. Elle exprime toute l'admiration qu'elle nourrit pour son père, l'agacement que lui inspire parfois sa mère, et bien sûr le doux émoi que l'insupportable Peter, fils des Van Daan, a fini par éveiller dans son cœur d'adolescente.

Documentariste pour l’armée américaine lors de la Seconde Guerre mondiale, le réalisateur George Stevens tenait à réaliser un film sur l’Holocauste. Il adapte alors la pièce de théâtre et le livre Le Journal d’Anne Frank au cinéma. Son objectif était de restituer la sensation d’enfermement sans s’interroger sur la condition de la mort de l’adolescente. Le réalisateur ne faisant allusion aux camps de concentration que dans une séquence de rêve. Aux Oscars de 1960, le film est récompensé pour ses décors et sa photographie, et Shelley Winters remporte l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle.