Le Premier jour du reste de ta vie

La vie de la famille Duval n’est pas un long fleuve tranquille. Défilent les moments marquants vécus par chacun de ses membres. Prenons le fils aîné, Albert : accablé par le poids de responsabilités qu’il assume à la place de ses parents, il quitte avec soulagement sa famille pour s’installer dans une chambre de bonne au moment de ses études. Mais ne retrouve-t-il pas avec Prune, la jeune fille qu’il rencontre, le même genre de pression autoritaire ? Son départ fait le bonheur de son frère et le désespoir de sa sœur, Fleur, la petite dernière. A l’adolescence, celle-ci ne supporte pas que sa mère la traite comme toujours comme une enfant et adopte une « grunge attitude » qui déroute ses parents. Raphaël, le cadet, manque de repères pour se construire et trouve en la figure de son grand-père paternel, pourtant sévère avec son propre père, un guide précieux. Quant à la mère Marie-Jeanne, elle frôle de peu l’adultère mais se ravise malgré le manque d’attention que lui porte son mari.

Deuxième film de Rémi Bezançon, Le Premier jour du reste de ta vie nous replonge dans un passé récent – la fin des années 80, le début des années 90 – à la manière d’une pub, et fait de ses personnages des stéréotypes. La bande originale est signée Sinclair, quant au titre du film, il a été emprunté à celui d’une chanson d’Etienne Daho.