Le Roman d'un jeune homme pauvre

Vincenzo Persico appartient à cette génération de jeunes qui ne parviennent pas à s'insérer dans la société d'aujourd'hui. Titulaire d'un diplôme de Lettres depuis six ans et réduit au chômage, il vit modestement auprès de sa mère dont la retraite n'excède pas 700 000 lires par mois. Frustré, il rejette les rencontres amicales qui pourraient s'offrir à lui et renonce même à l'amour de sa compagne Andreina. Vincenzo perd ainsi progressivement son identité. C'est alors qu'un vieux voisin, Monsieur Bartoloni, éprouvant un désir sénile pour une belle boulangère, lui propose de l'aider à sortir de cette impasse à condition qu'il supprime son encombrante et riche épouse. Quand cette dernière est retrouvée morte, les soupçons se portent immédiatement sur Vincenzo. Celui-ci nie obstinément sa culpabilité.

Aucun rapport avec le roman, du même titre, écrit au XIXe siècle par Octave Feuillet. Ettore Scola, l'un des plus grands cinéastes italiens d'après-guerre, réalisateur d'ouvres qui firent date comme Drame de la jalousie, Nous nous sommes tant aimés ou Affreux, sales et méchants, aborde ici un des problèmes cruciaux de l'actualité : le "mal vivre" de la jeunesse. Le metteur en scène a repris à dessein le décor d'immeubles populaires où il avait tourné Une journée particulière.