Le Tango des Rashevski

Rosa, une vieille dame de 81 ans vient de mourir. Elle laisse derrière elle deux fils Simon et David. Leur père, Shmouel, est parti vivre en Israël et ne les a pas revus depuis trente ans. Après la seconde guerre mondiale, son couple avec Rosa s’était éteint : alors que Shmouel cherchait des réponses aux horreurs de la guerre dans la foi, Rosa se détournait de la religion, soutenue par le frère de Shmouel, Dolfo. A la disparition de leur mère, Simon et David sont perplexes : elle leur a légué sa joie de vivre, symbolisée par son amour du Tango, danse qu’elle pratiquait volontiers pour oublier ses soucis et elle les a élevés selon certains principes de la religion juive, sans la pratiquer pour autant. C’est pourquoi ses fils sont étonnés d’apprendre qu’elle souhaitait être enterrée dans un carré juif. Déboussolés, Simon et David s’interrogent sur leur identité et entraînent leurs enfants, Jonathan, Nina et Ric dans leur désarroi. Jonathan se réfugie dans l’alcool, Nina se met en tête de fonder une famille, mais refuse tout net les avances d’Antoine parce qu’il n’est pas juif et Ric veut se marier avec Khadija, qui est musulmane.

Premier long-métrage de Sam Garbarski, Le tango des Rachevski est inspiré de sa propre famille et de celle du scénariste Philippe Blasband, c’est sans doute pourquoi les tensions, la drôlerie et la tendresse qui habitent cette comédie très réussie sonnent si juste.