Le Tombeau des lucioles

Cible des bombardiers américains, en ce jour de l'été 1945, la ville japonaise de Kôbé n'est plus qu'un no man's land incendié. Dans cet enfer, Seita, 14 ans, et sa petite sour, Setsuko, 4 ans, se retrouvent orphelins. Ils partent chercher refuge chez une tante qui ne tarde pas à leur faire sentir combien ils lui sont à charge. Seita s'installe alors en pleine campagne avec sa sour, dans un bunker abandonné, transformant tout en jeux pour faire oublier à Setsuko les dures privations. Cependant, la maladie frappe la fillette affaiblie. Malgré tout ce que peut faire Seita confronté à l'égoïsme, à l'indifférence et à la brutalité de tous, la mort aura raison d'un fragile bonheur éclairé par l'éclat des lucioles qui, par myriades, illumineront à jamais leurs retrouvailles dans un monde où ils n'auront plus à craindre les hommes.

Ce film d'animation prévu pour tout public est une méditation sur la guerre. "Des enfants y meurent. Cela n'apparaît jamais ou presque à l'écran", précise le réalisateur qui ajoute : "Les spectateurs, même les plus jeunes, prennent ainsi conscience de la réalité, de la vérité". Empreint de poésie, de tendresse, dégageant une forte émotion, ce premier long métrage du plus grand auteur de films d'animation nippon livre un message, comme ses oeuvres suivantes : Only Yesterday (1991) et Pompoko (1994).