Léa

Léa vit au Havre. Étudiante, elle partage sa vie entre l’université et la boîte de nuit où elle travaille comme serveuse. La jeune femme s’occupe également de sa grand-mère. Mais Léa rêve de s’installer à Paris et d’intégrer l’Institut d’Études Politiques de la capitale. Lorsqu’elle est admise dans la prestigieuse école parisienne, sa vie bascule. Pour pouvoir s'éloigner de sa grand-mère, Léa doit prendre en charge les frais d'une maison de retraite. Elle décide alors de devenir strip-teaseuse. Timide au départ, elle apprend très vite à maîtriser ses clients. Pendant la journée, déambulant dans les cafés et les amphithéâtres, on dirait une autre femme, taciturne et fatiguée…

Le premier long métrage de Bruno Rolland se présente comme un portrait. Comme le titre l’indique, le film est centré sur un personnage féminin difficile à cerner. Nous sommes tantôt face à une petite-fille exemplaire, tantôt à une strip-teaseuse qui nous surprend par son discours désabusé. En effet, Léa oscille entre différentes ambiances et possède un masque pour chacune d’entre elles. Le film interroge également l’existence sociale d’une femme mystérieuse. Anne Azoulay, l’actrice qui interprète le rôle principal, a coécrit le scénario. Cette démarche donne sans doute de l’épaisseur au personnage.