L'Élan

Une créature, étrangement coiffée d’une tête d’élan en peluche sur un corps vêtu d’un manteau marron, débarque dans une petite ville vendéenne isolée en bordure de forêt. Adopté par une famille, l'animal est confronté aux habitants curieux ou inquiets. La pharmacienne, les chasseurs paresseux, un spécialiste des vies extrahumaines et le garagiste bousculé par les événements voient d'un mauvais œil l'arrivée de cette chose mutique. Tous s’interrogent sur l’identité de cet être grotesque et somnambulique. Trois hypothèses sont avancées : il s'agit d'un extraterrestre, il est arrivé là par accident ou il vient de l'intérieur de la Terre.

Pour Étienne Labroue, le personnage de l’Élan représente « celui que l’on regarde de travers, qui se sent exclu... un sentiment que l’on a tous ressenti un jour. » Les situations loufoques montrées dans le film sont un moyen de dénoncer l’absurdité de notre société actuelle que l’on ne veut bien souvent pas voir en face. Pour écrire le scénario, Marc Bruckert s’est inspiré de deux films de Jean-Pierre Mocky, L’Ibis et La Cité de l’indicible peur, qui présentent à leur manière des personnages en décalage avec la réalité.