L'Enfance du mal

Céline a fui de chez ses tuteurs. Elle s'installe clandestinement dans les dépendances de la maison du juge Van Eyck. Un soir, elle est découverte par cet homme raisonnable et scrupuleux, qui hésite à la renvoyer. Réticente au départ, l'épouse du juge s'attache elle aussi à cette jeune fille de quinze ans, qui fait de son mieux pour séduire ses hôtes. Peu à peu, ce couple très orthodoxe découvre néanmoins les écarts de comportement de Céline. Or, plus qu'une simple usurpatrice, la gamine confronte bientôt les Van Eyck à des révélations bouleversantes...

L'Enfance du mal est le premier long métrage d'Olivier Coussemacq. Également scénariste, le réalisateur monte une histoire provocante, à la narration bien ficelée et où la psychologie des personnages s'avère particulièrement complexe. La jeune actrice Anaïs Demoustier nous livre une véritable performance, dans un rôle pourtant difficile. En effet, Céline se trouve victime de tous les abus. Le plus étrange, c'est qu'elle compte vraiment en profiter... Dépassant le problème de la perversité, Coussemacq nous invite à réfléchir sur les fondements de la justice : si celle-ci règle bel et bien les liens entre les individus, elle semble vraiment aveugle lorsqu'il s'agit de comprendre des drames personnels...