L'Enfant de Kaboul

Dans une Kaboul chaotique, le chauffeur de taxi Khaled prend une femme voilée et un enfant. Lorsque sa cliente quitte la voiture, Khaled passe au suivant. Pendant la course, les larmes du nouveau-né lui dévoilent la surprise : le bébé a été abandonné sur le siège arrière. Comment retrouver cette femme ? Comment se débarrasser de cette nouvelle responsabilité ? Pris dans le quotidien d’une ville pleine de caractère, Khaled se sentira de plus en plus proche du petit, jusqu’à s’en sentir responsable. Et si jamais il décidait de le garder, lui qui n’a que des filles à la maison ? Le long métrage raconte trois jours de leur histoire, de l’histoire de ce destin qui a mis entre les mains du chauffeur de taxi une jeune vie inconnue.

Avec la collaboration de Jean-Claude Carrière, Barmak Akram nous livre dans son premier long métrage un scénario bien agencé et une structure narrative efficace. Exilé politique afghan, ancien élève de la FEMIS, le réalisateur choisit un réalisme d’inspiration documentaire et nous donne à voir une ville fortement marquée par les dernières années de conflit. Il nous montre ainsi toute son expérience du genre – expérience accumulée après de nombreuses réalisations inconnues du grand public. Il travaille donc ouvertement sur différentes problématiques de la vie afghane : l’intervention américaine, la guerre, les évolutions de la société. L’Enfant de Kaboul a été présenté à Venise et à Toronto.