Leonera

Julia, 26 ans, vit avec deux garçons bisexuels. Enceinte de quelques semaines, elle découvre un jour le corps de l’un des deux hommes. Incapable de se souvenir des circonstances du meurtre, elle est accusée et mise dans une pénitentiaire pour jeunes mères, dans l’attente de son procès. Alors qu’une nouvelle vie commence, elle fera tout pour trouver son bonheur auprès de son fils Thomas – que la justice argentine laisse sous sa responsabilité pour une durée limitée de quatre ans. Exilée en France depuis quelques années, la mère de la détenue viendra un jour chercher son petit-fils. Julia fera tout pour éviter cette séparation.

Pablo Trapero, l’une des figures de proue de l’actuelle « Nouvelle Vague » argentine, revient sur grand écran. Sélectionné à Cannes, ce récit cinématographique économe en péripéties cherche à soulever un débat : qu’en est-il des mères qui sont incarcérées avec leurs nouveaux-nés ? Bourgeoise aux mœurs inhabituelles, Julia se transforme peu à peu, tout comme le film : au fil des images, sa rage et son isolement augmentent, confinant le film à une approche documentaire que certains jugeront problématique. Martina Gusman endosse néanmoins le rôle principal avec énergie, aux côtés d’un Rodrigo Santoro toujours aussi versatile.