L'Épine dans le cœur

Suzette Gondry, la tante du réalisateur, fut institutrice dans le Gard jusqu’en 1986. Désormais à la retraite, elle revient sur son parcours d’enseignante dans les campagnes et retourne, accompagnée de son neveu, dans les différentes écoles où elle a travaillé. Intervient son fils, Jean-Yves, qui raconte avoir souffert, enfant, d’être l’élève de sa mère. À travers ce témoignage, le film s’ouvre sur un autre portrait, celui de ce cousin créatif marqué par la dépression.

Ce documentaire, L’Épine dans le cœur, détonne un peu dans la filmographie américaine de Michel Gondry, bien que l’on y reconnaît des éléments représentatifs de l’univers du cinéaste : en effet, les maquettes fabriquées par son cousin (qui ne connaît pas, lui, le succès) font immanquablement écho au goût du réalisateur pour les mondes imaginaires bricolés.