Les Anarchistes

À Paris, en 1899, Jean Albertini, brigadier de police, se voit charger par ses supérieurs d’infiltrer un réseau d’anarchistes, pour informer régulièrement les autorités sur leurs faits et gestes. Après avoir coupé les ponts avec sa fiancée, Jean se fait embaucher à l’usine sous une autre identité et se rapproche assez vite de ses collègues. En faisant le coup de poing un soir avec la police, il gagne l’admiration de Biscuit et d’Elisée Mayer. Il intègre bientôt leur mouvement. Il rencontre alors Judith Lorillard, la compagne d’Elisée et tombe amoureux d’elle.

Présenté en ouverture de la semaine de la critique au festival de Cannes 2015, Les Anarchistes mélange différents genres cinématographiques, comme celui du thriller, de l’infiltration ou de la romance, afin de donner une dynamique romanesque à ce film d’époque. Passionné par les histoires d’infiltrés et par la période anarchiste de la fin du 19e siècle, Elie Wajeman confie avoir souhaité faire un long-métrage sur les questions de l’identité, de l’appartenance à une communauté et de la division de l’être, qui se retrouve parfois, à l’instar de ce brigadier de police interprété par Tahar Rahim (Samba, 2014, Un prophète, 2009), tiraillé entre deux positions.