Les Chats persans

À peine sortis de prison, un couple de jeunes iraniens décide de monter un groupe de rock. Introduits dans le milieu underground de Téhéran, Negar et Ashkan croisent ainsi des réalités totalement improbables. Pour contourner le rigorisme religieux, les jeunes musiciens de la ville organisent des répétitions dans des lieux retirés, et mènent tant bien que mal leur projet. En quête d’une formation, d’argent et de passeports, le couple rêve de rejoindre des contrées où leur créativité puisse s’exprimer librement. Or, pour organiser ce départ, ils devront faire face aux mécanismes de censure qui bâillonnent la jeunesse du pays...

Loin des grands débats politiques, Bahman Ghobadi adopte un point de vue innovant pour évoquer la liberté d’expression. Tourné clandestinement, son long métrage est présenté comme authentique : jouant leurs propres rôles, les acteurs incarnent les angoisses d’une jeunesse sans horizon, tandis qu’une caméra fébrile nous fait découvrir un tournage aux allures d’aventure. Entre la chronique politique et le documentaire, Ghobadi nous livre un portrait de la société iranienne. Véritable révélation lors du dernier Festival de Cannes, Les Chats persans dévoile ainsi l’aventureux bouillonnement culturel que connaît Téhéran.