Les Derniers Jours du monde

Robinson (Mathieu Amalric) est marié à Chloé (Karin Viard), mais leur couple bat de l’aile. Tandis que la fin du monde se profile à l’horizon, puis devient de plus en plus concrète, il entretient une liaison avec une étrange fille venue de nulle part. Pour elle, avec elle puis sans elle, il prend la route afin de rejoindre sa fille partie se réfugier en Espagne pour échapper à ce que l’on pense être une attaque chimique ou un virus dévastateur. Au fil de son voyage, il va rencontrer Ombeline (Catherine Frot), l’ancienne maîtresse cachée du père qu’il n’a pas connu ; Théo (Sergi Lopez), un chanteur d’opéra qui lui fait des avances avant de se défenestrer ; ou Iris, une jeune fille avec laquelle il passe la nuit et qui décède à la tombée du jour. Dans un château à l’atmosphère décadente, Robinson sera l’objet de toutes les convoitises….

Retour des frères Larrieu aux talents multiples, qui travaillent en binôme et cisèlent des films personnels, polymorphes et solaires. Les Derniers jours du monde est plus solaire que jamais. L’atmosphère pré-apocalyptique, étouffante et suintante, pousse le personnage principal (interprété avec brio par Mathieu Amalric, six ans après Un Homme, un vrai) à entreprendre un voyage personnel, une plongée dans ses propres doutes et ses interrogations. Robinson porte bien son nom, il se retrouve seul au monde parmi les foules en exode. Lorsque la fin du monde est proche, la vie devient intense, urgente, et le désir désespéré. Étrange et magnifique.