Les Enfants du paradis

En 1830, deux artistes débutants, le mime Baptiste Deburau et le comédien Frédérick Lemaître, se produisent sur le Boulevard du Temple, alors surnommé « Boulevard du Crime ». Tous deux se découvrent attirés par une même jeune femme, Garance, dont le passé cache de nombreux mystères. Le timide Baptiste se laisse supplanter auprès d’elle par Frédérick, des plus entreprenants. Également convoitée par un anarchiste, Lacenaire, Garance se voit compromise dans une affaire d’assassinat commis par cet individu et n’a d’autre alternative pour échapper à la justice que d’épouser un noble, le comte Édouard de Montray, lui aussi épris d’elle. Sept années s'écoulent, au cours desquelles Baptiste a épousé une autre femme, la douce Nathalie, quand réapparaît Garance. Dans un accès de jalousie, Lacenaire tue le comte de Montray. Quant à Batiste, enfin prêt à déclarer sa flamme à Garance, il cherche en vain à la rejoindre sur le boulevard, envahi par la foule, où se déroule un gigantesque carnaval.

Un authentique chef-d’œuvre du Septième art, d’ailleurs qualifié dans les années 1980 par l’Académie des Césars de « meilleur film français de l’histoire du cinéma ». La qualité exceptionnelle de l’interprétation comme la reconstitution du cadre d’époque, la savante intrigue imaginée par à Jacques Prévert, justifièrent le succès de cet ouvrage qui demeura 54 semaines à l’affiche après sa parution sur les écrans en 1945.