Les Enfants rouges

Il fut un temps où Paris semblait tout petit pour ceux qui s’aimaient d’un grand amour. On ne s’y croise plus aussi facilement de nos jours, les jeunes en faisant souvent les frais : entre déambulations, déplacements en métro et appartements vides, trois esprits solitaires se retrouvent autour de différents sujets tels que l’amour, l’amitié ou la politique. Cette éducation sentimentale contemporaine nous dévoile ainsi les questionnements de ces jeunes qui se sont quelque peu égarés au cours d’une existence en demi-teinte.

À l’heure où réalisateurs et critiques s’interrogent sur la notion de cinéma indépendant, il convient de saluer d’emblée le courage et la conviction de l’équipe du film. Ne bénéficiant d’aucune aide publique ou privée, Santiago Amigorena a également fait preuve d’une grande liberté d’esprit en avançant une méthode de travail collaborative, laquelle lui a permis de réfléchir, d’après ses mots, aux « choses qui nous contraignent, au cinéma, à raconter des histoires d’une certaine manière, voire à raconter un certain type d’histoire. ».