Les Équilibristes

Fonctionnaire, Giulio, 40 ans, menait une vie “normale” entre Elena, sa femme, Camilla et Luca, ses enfants, son appartement, son crédit, sa voiture… jusqu’à ce qu’Elena découvre qu’il a eu une aventure. Elle a tenté de pardonner. Mais ce soir-là, une histoire de pizzas la fait craquer. Toujours amoureux d’elle, père attentionné, Giulio quitte le foyer, espérant que c’est provisoire et jurant d’assumer. Au début, hébergé par un ami, il fait face. Mais les dépenses se dédoublent. De plus, il doit bientôt déménager pour une chambre d’hôtel. Ajouté aux frais de dentiste de Luca, à un voyage scolaire comme aux besoins d’ado de Camilla, il en vient à emprunter, prend un deuxième job qui l’épuise et s’avère éphémère… Quand il ne peut plus rembourser, la galère s’aggrave, envenimée par sa honte envers lui-même, la culpabilité et finalement, comme il tait sa situation aux siens par amour-propre, la solitude. Quand arrive Noël, Giulio songe au suicide…

“Nous avons fait ce scénario pour tous ceux qui sont tombés et que nous avons le devoir d’aider” confie Ivano de Matteo pour son quatrième film fleurant L'Homme de la rue de Franck Capra (1941) et reconnu d’Intérêt Culturel en Italie. Bouleversant, Valerio Mastandrea (Piazza Fontana) interprète avec pudeur cet “équilibriste qu’un coup de vent a jeté dans le vide” et qui tente de conserver sa dignité.