Les Femmes de l'ombre

Printemps 1944. Alors que les Alliés préparent en urgence le débarquement, les services de renseignements allemands sont sur la piste d’un géologue envoyé sur la côte normande pour des enquêtes préliminaires. Très vite, la « French Section » des services anglais met en place un commando de femmes, à la tête duquel se trouve la résistante Louise Desfontaine (Sophie Marceau). Avec l’aide de son frère, cette femme froide et déterminée formera à coup de mensonges et de chantages un groupe d’action aux ambitions très larges, et aux différents nombreux : Jeanne Faussier est une prostituée irrespectueuse et surprenante ; Suzy Desprez, une femme frivole et coquette ; Gaëlle Domenech, une chimiste catholique et patriotique. Leur but est de ramener à Londres le géologue égaré, et par la suite de s’attaquer au colonel Heindrich, pièce centrale dans le réseau d’information allemand.

Avec les conseils de l’historien Olivier Wieviorka, Jean-Paul Salomé nous livre dans son cinquième long-métrage une superproduction historique aux grandes ambitions. Le décor et les costumes sont un régal pour l’imagination, et le choix des actrices permet de rendre hommage aux femmes résistantes sans tomber dans un idéalisme qui, après coup, mythifie des figures faites de bassesses aussi bien que de grandeur. Revenant sur des figures de femmes oubliées par l’Histoire, le metteur en scène se réapproprie ainsi une période dont la fortune cinématographique ne fait plus aucun doute, et réactualise son intérêt pour les personnages féminins.