Les Gens d'à côté

Dès les premières minutes, le parti pris du cameraman est clair : il collera à son sujet. Humain, salade ou décor, tout ou presque est filmé à 20 cms avec des mouvements dignes d'une personne atteinte de parkinson.
Le scénario aurait pu rattraper la forme mais aucune des pistes lancées n'a été exploitée (la brillante fille du voisin, la discussion entre Huppert et le mari, les activistes dans la campagne...) et l'ensemble est d'une platitude effrayante.
Quant aux acteurs, ils font ce qu'ils peuvent. C'est à dire pas grand chose !

J’ai beaucoup aimé ce film. Autant pour le sujet que par les acteurs très justes.

Le dernier film d'André Téchiné....
Un agent de la PTS célibataire, proche de la retraite, esseulée dans son pavillon de banlieue s'entiche de ses voisins dont l'homme est un black block récidiviste au lourd passé judiciaire... Tiraillée entre ses devoirs professionnels et ses nouveaux liens affectifs, elle aide son voisin à cacher des "accessoires" de manifestation... Un drame de la solitude qui reste une valeur sûre même si ce n'est pas le meilleur film d'André Téchiné.

Je trouve les critiques trop sévères sur ce film. Téchiné a un message politique dans ce film : rassembler les gens au lieu de les diviser.

André Téchiné qui peine à retrouver le souffle des films qui firent sa réputation prone le vivre ensemble en imaginant la possible réconciliation entre une policière veuve et légèrement dépressive et un activiste anti-flic, par ailleurs père d'une petite fille férue de patinage et mari d'une enseignante. Détail qui a son importance : ils sont voisins, ce qui limite le champ de leurs rencontres au social, excluant ainsi le professionnel dont l'importance ne sera qu'indirecte et suggérée.
Le cas de conscience qui se pose à la fonctionnaire de police (Isabelle Huppert convaincante dans une grande partie avant qu'elle retrouve ses tics coutumiers de jeu) entre devoir et amitié pourrait être intéressant s'il n'était alourdi par les clichés et des mises en situation guère crédibles.
Autrement dit, on ne croit pas à cette histoire trop cousue de fil blanc qui permet juste au réalisateur des Roseaux sauvages de dresser le portrait d'une femme solitaire, perdant pied et discernement au motif d'une amitié perçue d'abord comme un cautère, sinon un mirage.
La caméra mobile veut imprimer à l'ensemble une urgence et un danger qu'on ressent à distance. Il manque une dimension plus charnelle ou incarnée pour souscrire à cette trajectoire indéterminée et imprécise dont les motivations restent floues.
En oscillant entre drame intimiste et chronique sociétale, récupérant du coup un sujet d'actualité, Les Gens d'à côté ne parvient pas à trouver sa place, plaçant par conséquent le spectateur également à côté. À notre plus grand regret.

Je m'attendais à un joyau mais j'ai globalement été déçu par ce film qui ne choisit jamais quant au sens à donner à son histoire... On se demande même s'il y a matière à faire un film car ces "gens d'à côté" supposés infréquentables ne font vraiment rien d'extraordinaire ! Ils sont fort sympathiques au contraire. Isabelle Huppert qui une fois encore est rajeunie pour/par son rôle manque un peu de tonus et de charisme pour son rôle. Son histoire personnelle censée être bouleversante est quelque peu désincarnée. Bref, on n'est pas emporté par l'histoire.