Les Neiges du Kilimandjaro

Bien qu’il soit réduit au chômage, Michel vit heureux, à Marseille, auprès de sa femme Marie-Claire qu’il a rencontrée trente ans auparavant. L’affection de leurs enfants, l’amitié de leurs proches – ceux-ci partageant leurs convictions politiques – contribuent à cette félicité. Tout bascule brutalement lorsque deux hommes masqués s’introduisent, armés, chez eux, les frappent, les ligotent, leurs arrachent leurs alliances et s’enfuient avec leurs cartes de crédit. Plongés dans le plus profond désarroi, Michel et Marie-Claire vont apprendre que l’agression est le fait d’un des leurs, Christophe, jeune ouvrier licencié lui aussi, n’ayant agi de la sorte que pour subvenir aux besoins de ses petits frères…

Aucun rapport avec le film, du même titre, qu’avait réalisé Henry King en 1952 d’après le roman d’Ernest Hemingway. Inspiré du poème de Victor Hugo Les Pauvres gens (ainsi que l’ouvrage de Robert Guédiguian devait s’intituler au départ), Les Neiges du Kilimandjaro, drame foncièrement humain, laisse percer les aspirations sociales du cinéaste. Le film fut présenté au Festival de Cannes 2011 dans la catégorie « Un certain regard ».