Les Rencontres d'après minuit

En plein hiver, un jeune couple, formé de la romantique Ali et du borgne Matthias, attend trois invités pour une nuit de débauche en compagnie d’Udo, le travesti qui leur sert de gouvernante. À l’heure dite, La Chienne, toute en sensualité provocatrice, la Star, en quête de baisers, et l’Étalon, précédé d’une flatteuse réputation concernant son membre viril, débarquent. Ils sont accompagnés de l’Adolescent, un mineur en fugue, récupéré en cours de route. À minuit, tandis qu’un juke-box sensoriel exprime musicalement leurs états d’âme et accompagne leurs ébats sexuels, chacun accepte de confier ses blessures secrètes par-delà ses fantasmes. Ainsi la Star pleure-t-elle la disparition de son fils au lendemain de leur premier baiser incestueux, l’Étalon, qui se rêvait poète, s’avoue-t-il malheureux d’être phagocyté par son sexe, et la Chienne cherche-t-elle en vain à faire le deuil de sa mère morte accidentellement. Quant au trio Ali, Matthias et Udo, il confie être lié par un serment démoniaque remontant à une guerre très lointaine…

Pour son premier long-métrage, Yann Gonzalez, multiprimé pour ses courts, construit un huis-clos théâtral “pansexuel et poreux” aux images léchées.