Les Sabots en or

La nuit de l'Achoura, Fête de la Tolérance, un intellectuel progressiste sort de prison. Youssouf Soltane, Tunisien de quarante ans, cherche à se réinsérer affectivement dans ce monde arabe auquel la tradition le rattache. Mais son épouse morte, ses enfants le rejettent, de même que Zineb, amie d'autrefois auprès de qui il connaît un autre échec. Au cours de cette nuit, seul un vieux compagnon de combat politique, l'artisan Sghaïer, lui apporte un instant de compréhension après cette détention et la torture subie pour un idéal commun. Son frère, boucher résolument intégriste, achève de le détruire psychologiquement en lui prouvant son impuissance, son inutilité dans une société opposée à son idéal. Son corps lui aussi brisé, désormais ne s'offre à Youssouf Soltane qu'une seule issue.

Second film du réalisateur de L'homme de cendres (1988), Les Sabots en Or a été présenté dans la Sélection Officielle du Festival de Cannes 1989. Cette ouvre d'une brûlante actualité a également reçu le Premier Prix du Festival marocain de Khouribga 1989, de même que, la même année, le Prix du Montage à Valencia.