Les Sept vierges

Dans un quartier marginal d’une ville au sud de l’Espagne, Tano revient parmi les siens : détenu en centre de redressement, le jeune délinquant obtient un permis spécial de 48 heures pour assister au mariage de son grand frère. C’est l’été, et Tano compte en profiter : en compagnie de son meilleur ami Richi, il enchaîne parfois malgré lui petits vols, bagarres, soirées, drogues, entre autres. L’occasion pour lui de constater le départ de certains, les changements dans la cité, et surtout l’avènement d’une maturité toute particulière, froide, précoce, faite de joies palpables et d’incontournables amertumes.

Dans son troisième long-métrage, Alberto Rodríguez nous livre une fresque adolescente franche et très bien articulée narrativement, dans laquelle les jeunes acteurs Juan José Ballesta et Jesús Carroza démontrent un talent qui n’a pas été négligé par des petits festivals espagnols. Un peu à la manière des 400 coups de Truffaut, le film est sans manichéismes et déploie une gamme de thématiques abordées toujours avec subtilité : criminalité, sexe, jeunesse – le tout dans un style cinématographique visiblement abouti. À ne pas rater, absolument, et à suivre de très près : toujours avec la collaboration du co-scénariste Rafael Cobos, Alberto Rodríguez travaille en ce moment sur After, quatrième long-métrage dont nous attendons déjà la sortie !