L'Étage du dessous

En rentrant chez lui, après avoir sorti son chien au parc, Patrascu, la cinquantaine, perçoit derrière une porte au deuxième étage de son immeuble les bruits d'une violente dispute amoureuse. Quelques heures plus tard, la jeune locataire du second est retrouvée morte à son domicile. Patrascu soupçonne Vali, le voisin du premier, d'être le meurtrier. Bien qu'interrogé par la police, Patrascu ne dit rien pour ne pas mettre en danger sa vie bien rangée. Mais, peu à peu, le quinquagénaire est gagné par la culpabilité. D'autant que Vali commence à s'immiscer dans sa vie de famille.

L’histoire de L’Étage du dessous fut inspiré à son scénariste par la lecture, 15 années auparavant, d’un fait divers dans un journal : la question essentielle du récit découle de cette réflexion faite sur la position du témoin qui n’a rien fait pour empêcher le meurtre. En plans-séquences, silences évocateurs et omniprésence du temps réel, Radu Muntean narre la banalité du quotidien et permet au spectateur de s’identifier à ce témoin muet. Cette identification à l’anti héros Patrascu le pousse à s’interroger sur la conscience, et sur le dilemme du héros, de (non)dénonciation du coupable, car si Patrascu pense connaître l’identité du meurtrier, il n’en est pas absolument certain.