L'Été dernier

Remake en négatif d'un film culte de 1968 "the graduate" ou en français "le lauréat", film qui a vu apparaitre un jeune garçon DUSTIN HOFFMAN et l'amie de sa mère Miss ROBINSON, d'où la chanson de SIMON & GARFUNKEL. Film rempli de SOUPIRS !!! La scénariste et le dialoguiste ne se sont pas vraiment fatigués !!!!!

Scénario très solide, un peu de suspense, un peu de sexe, acteurs formidables, film extrêmement réussi par la réalisatrice, à ne manquer sous aucun prétexte. Dépêchez-vous avant qu'il ne disparaisse, j'ai adoré, merci Catherine Breillat.

Une merveille. Le meilleur film de l'année, et de loin. Breillat ne cherche pas du tout à provoquer, encore moins à émoustiller, mais à retranscrire le déchirement intérieure d'une femme d'âge mûr qui fait l'erreur de se rêver adolescente dans les bras d'un ado. Tout va s'effondrer autour d'elle. C'est un film qui n'est pas moraliste (heureusement !) mais qui est absolument moral, contrairement à ce que raconte Christine Angot dans sa chronique contre le film à la radio. Elle n'a rien compris à ce chef-d’œuvre noir.

C’est l’histoire d’une séduction lancinante, paradoxale et toxique entre un adolescent presque adulte - fils unique d’un mari aimé et une belle mère : avocate active, brillante, impitoyable toujours bien séduisante mais tout de même deux fois plus âgée que l’ado. Tiens, tiens, la situation fait même un petit peu penser à notre actualité française… Mais bon.
Ici, l’ado éphèbe insouciant et provocant génère une attirance lancinante devenant douleur douce puis progressivement intolérable, séduction perfide, drame inéluctable. Bien interprété, le film est assez remarquable.

Filmé avec une grande sensibilité, des lumières magnifiques et des gros plans sur les visages qui sont des œuvres d’art en eux-mêmes. Un film qui obsède encore longtemps après l’avoir vu.

Un spectacle interprété finement qui montre la décadence bourgeoise dans toute sa splendeur. On apprécie la rouerie et le cynisme impressionnants de la belle mère (magnifique Léa Drucker). Au final, c'est tout de même un peu complaisant jusqu'à une certaine lourdeur du propos (oui on a compris que le mari est un gros veau lâche, faible qui n'a selon la réalisatrice que ce qu'il mérite). Mais cela reste dans l'ensemble bien vu et assez convaincant.

Petit bijoux ciselé avec subtilité par une Catherine Breillat qui surprend par tant de brio… Excellents acteurs… Sens enflammés qui font oublier toute notion de prudence et de réalité… Peu importe le lieu, les enjeux…

Un portait au vitriol d'une bourgeoisie décadente, aux accents chabroliens !!!

Sublime tensions sensuelles et sexuelles entre un adolescent et sa belle-mère. Une mise en scène au cordeau et trois comédiens en état de grâce. Magistral.