L'Exorciste du Vatican

J’étais très curieuse de découvrir Russell Crowe dans un genre auquel je ne l’avais pas vu se frotter jusqu’à maintenant, bien que ce ne soit pas vraiment ma tasse de thé : le film d’horreur. De plus, n’ayant jamais entendu parler, avant l’annonce de ce film, du Père Gabriele Amorth, bien qu’il ait été exorciste en chef du diocèse de Rome, donc, du Vatican, et ait officié pendant une vingtaine d’années en pratiquant des dizaines de milliers d’exorcismes, je pensais que le film m’en apprendrait un peu plus qu’internet sur ce prêtre si particulier, vu que j’avais ouï dire que le Vatican avait ouvert en partie ses archives si mystérieuses et si jalousement gardées pour apporter de la matière à son personnage. Las !!! Quelle déception !!! Russell Crowe cabotine à tout va, et son interprétation du Père Amorth, friand de blagues qui tombent à plat et de plaisanteries puériles, la mère du petit possédé nous laissent incrédules. Bien qu’après avoir vu son fils se couvrir de blessures inexpliquées, se mettre à parler une langue étrangère sans jamais l’avoir apprise, et projeter un prêtre contre un mur par la force de sa pensée, elle ne comprend pas pourquoi l’église s’intéresse au cas de son fils qui est juste malade. Vraiment ??? Ce qui m’amène à pointer du doigt ce qui m’a sauté aux yeux très rapidement dans ce film : sa misogynie évidente. Des nonnes qui gloussent quand le Père Gabriele Amorth leur crie « Coucou ! » en agitant les doigts, une mère qui met des plombes à se rendre compte que son fils est possédé, en dépit de manifestations démoniaques grosses comme des maisons, deux prêtres dont les failles qui permettent au démon de les fragiliser sont deux femmes de leur passé. Les ficelles sont un peu grosses, et en dépit du travail excellent sur la photo du film, j’aurais tendance à le classer plutôt comme série B. La dernière image du film m’a donné l’impression qu’il serait possible qu’il ait une suite. L’avenir nous le dira. Bref, j’ai été globalement déçue par ce film mais je décerne néanmoins une mention spéciale à Peter DeSouza-Feighoney assez bluffant dans le rôle du possédé vu son jeune âge.