L'Homme qu'on aimait trop

En 1976, revenue d’Afrique après l’échec de son mariage, Agnès Le Roux retrouve à Nice sa mère Renée, propriétaire du casino Le Palais de la Méditerranée. La jeune femme s’éprend de Maurice Agnelet, avocat de dix ans son aîné, homme de confiance de Renée. Actionnaire du casino, Agnès a l’intention de revendre sa part d’héritage. Une partie truquée entraîne une menace pour l’établissement. L’intervention de la mafia plane sur cette affaire : un certain Fratoni, patron d’un casino concurrent, désire prendre le contrôle du Palais de la Méditerranée. Influencée par Maurice qui a perdu dans ces circonstances la confiance de Renée, Agnès, moyennant trois millions de francs proposés par Fratoni, favorise ce dernier. Accablée de remords, Agnès tente de se suicider avant de disparaître à la Toussaint 1977. On ne retrouvera jamais sa trace. Les soupçons se portent sur Maurice Agnelet, sans preuves formelles de sa culpabilité.

Le film s’inspire de l’affaire Le Roux qui, depuis une trentaine d’années, a fait l’objet de trois procès, ne cessant de défrayer la chronique judiciaire. Après La Fille du RER, en 2009, c’est le second fait-divers qu’André Téchiné transpose à l’écran. Il s’agit ici de la libre adaptation des mémoires de Renée Le Roux écrits par son fils Jean-Charles, Une femme face à la mafia, publiés en 1989. L’Homme qu’on aimait trop fut présenté hors compétition au Festival de Cannes (2014).