Liberté chérie

Depuis la nuit des temps, les hommes tentent d’appréhender la mort et les chemins qui nous y mènent. Dans Liberté Chérie, cette interrogation universelle devient la pierre de touche d’une réflexion aux contours mieux délimités : outre le fait d’être partagées par tout un chacun, les idées que l’on se fait de la vieillesse sont aussi le résultat d’une sensibilité individuelle. Très souvent axés sur des problématiques ayant rapport à la dignité humaine et aux droits de la personne, les témoignages qui nous sont livrés dans ce documentaire fonctionnent ainsi comme autant de plaidoiries en faveur de la liberté de penser.

À l’heure où des sujets tels que l’euthanasie semblent déclencher de vives réactions tant du côté de ses défenseurs que de ses détracteurs, Mika Gianotti se propose d’approfondir le débat en faisant appel à des spécialistes tous azimuts (philosophes, médecins, juristes, etc.). En effet, la réalisatrice a voulu nous présenter des discours structurés et bien pesés ; selon ses propres mots, elle voulait « que ce soit un film où chaque mot compte ». Cet effort de réflexion lui permet d’appréhender en profondeur la pensée de ses interlocuteurs, lesquels semblent s’adonner volontiers à l’exercice.