Love Is Strange

Ben Hull et Joe Garrea se marient après 39 ans de vie commune. Artiste-peintre et retraité, Ben est aussi pessimiste que Joe positif. Suite à la parution de photos du couple, Joe est renvoyé de l’église Sainte-Grâce où il dirigeait la chorale. Dans l’impossibilité d’en rembourser le prêt, ils vendent leur appartement. Le temps de la transaction et de trouver un nouveau logement, le couple se fait héberger. Joe chez Roberto et Ted, un couple d’amis policiers homosexuels… Ben par Elliot, son neveu réalisateur. Au désagrément d’être séparés, Ben et Joe se retrouvent à devoir composer avec leur nouvel entourage. Or les amis de Joe font la fête chaque soir tandis que Ben a du mal à trouver sa juste place entre son neveu, Kate, son épouse romancière, et Joey leur fils, ado, mécontent d’avoir à partager sa chambre…

Reprise d’un thème cher au réalisateur de Keep the Lights On (2012), lui-même homosexuel assumé, ce huitième film, inspiré d’événements réels, dont le titre fait référence à une chanson culte de Mickey & Sylvia (1956), est aussi sensible, beau et faussement léger qu’une des sonates de Chopin qui l’illustrent. Les deux acteurs sont magnifiques de naturel. Malgré son succès dans les festivals et sa pudeur, Love Is Strange a été interdit aux moins de 17 ans aux États-Unis.