Low Life

Des jeunes forment une communauté d’universitaires désabusés, centrés autour d’un investissement politique désespéré. Un soir qu’ils prennent parti contre la police en s’opposant à l’évacuation d’un squat africain, l’une d’eux, Carmen, rencontre Hussein, poète afghan. Ils s’aiment, ne se quittent plus. Mais une malédiction hante la ville de Lyon, porteuse de mort et de destruction. Hussein finit par recevoir le papier tant redouté d’Obligation de Quitter le Territoire Français. Il le dissimule dans les affaires d’une femme, qui meurt peu de temps après. Tandis que Carmen, paniquée à l’idée qu’il puisse être trouvé et arrêté, lui interdit de sortir et s’enferme avec lui, des policiers décèdent les uns après les autres dans des conditions mystérieuses, avec tous dans leur poche le fameux document officiel.

Si Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval, co-réalisateurs de Low Life, avaient jusqu’à présent favorisé l’image fixe et linéaire, ils ont ici volontairement choisi d’user du mouvement naturel de la caméra attachée à chaque personnage, afin de mieux les suivre dans leurs déplacements tant physiques qu’émotionnels. La musique du film illustre et renforce davantage encore cette sensation d’animation. À noter que le cinéaste et la scénariste, mari et femme à la ville, ont confié l’élaboration de la bande originale de leur long-métrage à leur fils, Ulysse Klotz.