Maestro

Henri est comédien. Il a une vingtaine d’année et n’a encore rien fait dans le métier. Un jour, il passe un essai pour le réalisateur Cédric Rovère. Celui-ci est à des années-lumière des rêves d’Henri, plutôt amateur de films d’action hollywoodiens. Il passe pourtant l’épreuve, haut la main, et se retrouve engagé dans son premier film d’auteur. L’atmosphère mi-fauchée, mi-intellectuelle qui règne sur le plateau le déroute dans un premier temps, et Henri compense en adoptant un comportement de cancre. Mais petit à petit, il tombe sous le charme de sa partenaire, Gloria, et noue avec Cédric une amitié inattendue.

Pour son nouveau long-métrage, Léa Fazer (Ensemble c’est trop) s’inspire de la rencontre entre le regretté Jocelyn Quivrin, qui était à l’origine de ce projet et devait l’interpréter, et le cinéaste Eric Rohmer, un des artisans de la Nouvelle Vague, sur le tournage des Amours d’Astrée et de Cédalon. On rit beaucoup de ce petit choc de générations, mais il se dégage également du film charme nostalgie. L’allant des jeunes comédiens et la prestation très nuancée du vétéran Michael Lonsdale (Des hommes et des dieux) y sont pour beaucoup.