Manneken Pis

Harry est âgé de douze ans quand ses parents et son frère cadet périssent dans un accident de voiture. Elevé dans un orphelinat, il ne rejoint Bruxelles qu'une quinzaine d'années plus tard, pour y chercher du travail. Extrêmement timide, il fait la connaissance d'une jeune conductrice de tramway, Jeanne, dont le hasard veut qu'elle habite le même immeuble que lui. Harry a trouvé un modeste emploi dans un restaurant. Il revoit à diverses reprises Jeanne, mais, s'il lui offre des cadeaux, excessifs comparé à ses moyens, il n'ose pas lui déclarer son amour. Excédée par cette réserve, Jeanne joue la carte de la coquetterie...

Un couple ordinaire, un décor grisâtre, un amour inabouti, le réalisateur n'a pas craint la difficulté pour aborder ce premier long-métrage. Partie gagnée puisqu'il se dégage de l'ensemble une indéniable émotion. Présenté au Festival de Cannes 1995, Manneken Pis y a reçu le Prix Mercedes-Benz de la Semaine internationale de la Critique ainsi que le Prix de la Jeunesse.