Melaza

Monica, gardienne d’une usine désaffectée et Aldo, instituteur qui apprend à nager à ses élèves, dans une piscine vide elle aussi, survivent difficilement à Melaza, petit village de Cuba, avec Marla, 8 ans, la fille de Monica et sa mère, en fauteuil roulant. Pour arrondir leurs fins de mois, ils laissent leur maison à la soirée, à des couples adultères. Mais la police se rend compte du manège et leur met une amende pour avoir loué leur logement sans autorisation. L’étau se resserre autour d’eux, Monica trouve un second travail et Aldo, sans le lui dire, se lance dans un commerce illégal. Le couple est mis à mal par la dureté de son quotidien et le mensonge qui s’installe, tandis qu’un message audio est diffusé dans la petite ville, annonçant fièrement la reprise de la prospérité dans le pays.

Réalisateur de courts-métrages remarqués, notamment Les Baigneuses, Carlos Lechuga passe au long format avec cette chronique sociale âpre, mais aussi teintée d’humour et de poésie qui a remporté de nombreux prix, dont celui du meilleur film latino-américain au Festival de Malaga et le Prix spécial du jury à la 11e édition du Festival du film latino-américain de Vancouver.