Mémoires d'un jeune con

Frédéric est arrêté, à dix-huit ans, pour consommation et commerce de stupéfiants. Condamné à six mois de prison, il se lie d'amitié avec d'autres détenus, incarcérés pour des motifs plus graves. Après sa remise en liberté, il retrouve ainsi Louis-Guy qui l'initie au braquage, puis Damien, plus âgé, en mesure de les mettre sur de nouveaux "coups". Les trois hommes réussissent ainsi plusieurs hold-up fructueux, jusqu'au jour où la chance tourne. Surpris dans une banque, ils parviennent à s'enfuir mais sont bientôt capturés. Frédéric, qui a caché l'argent au domicile même de son père, s'efforce vainement de nier. Il reprendra le chemin de la maison d'arrêt, pour six ans cette fois-ci.

C'est sa propre expérience d'escroc et de détenu que le réalisateur évoque dans Mémoires d'un jeun con. Est-ce le fait du "vécu" ? Mais il apparaît que peu de films traitant du banditisme ou de la prison ont sonné aussi juste que celui-ci. L'ambiance de la maison d'arrêt, les rapports entre les détenus, la relation des braquages effectués dans les succursales de banlieue, les perquisitions et interrogatoires ont cet accent de vérité. Patrick Aurignac ne se montre pas tendre à l'égard de la police qui, à en juger par ce témoignage, ne l'aurait pas été davantage envers lui.