Memory

Touchant, performance excellente, envoutant, on est dans le film du début à la fin, on participe à la joie et souffrance des personnages principaux, à voir absolument

Le cinéaste Michael Franco travaille depuis toujours le sujet de l'enfermement (réel et psychologique) des êtres qui semblent à la dérive.
Dans Memory il est question du souvenir, de rapports familiaux, de dévouement à un métier "dévalorisant", de la répétition d'un toc qui explosera face au cinéma (les personnages regardent des films) jusqu'au salut.
Jessica Chastain, Peter Saarsgaard, l'excellent et trop rare Josh S et l'incroyable Jessica Harper (Phantom of paradise, Brian De Palma) se glissent comme des ombres dans des compositions extraordinaires, tant leur effacement semble naturel. Memory parle d'amour, de résilience, de liberté, d'espoir face à un indicible qui est dit dès le début. Si vous cherchez une bonne leçon lisse de morale, restez chez vous. C'est un cinéma de l'observation, du recul, de la liberté du spectateur. Magistral.

Quand l'amour panse bien des plaies... Film fort émouvant.

Un drame lent et ennuyeux sur la mémoire des protagonistes enfouie au plus profond d'eux-mêmes ...
Une femme, qui a fait l'objet d'un viol lors de son enfance, ancienne alcoolique tombe amoureuse d un homme qui présente des troubles cognitifs...
Quel message subliminal en attendre ?

Mélo superbe entre une mère célibataire ancienne alcoolique et un quadragénaire atteint de pertes de mémoire. Jessica Chastain est bouleversante.

J’avais été impressionné par Jessica Chastain, la belle rouquine californienne, dans « INTERSTELLAR » de Christopher Nolan - il y a déjà 10 ans(!!!) , puis vraiment complètement bluffé par elle dans le remarquable « MISS SLOANE » en 2016. Cette année dans « MEMORY » elle nous offre une performance à nouveau inouïe avec ses brillants partenaires dans le premier film que je vois du réalisateur mexicain Michel Franco. On se laisse prendre par cette histoire très intrigante, pleine d’humanité mais sans aucune mièvrerie. Le film d’une actualité brûlante, traite de sujets qui nous touchent tous, particulièrement forts et avec un brio admirable. J’ai beaucoup aimé.

Le titre l'annonce d'emblée, il va être question de mémoire. La rencontre fortuite entre Sylvia qui veut fuir ses souvenirs et Saul qui voudrait bien les retrouver sert ainsi de support pour mettre en scène, au-delà de cette thématique, le parcours de deux écorchés, cabossés et dépressifs.
Jusqu'alors les réserves l'emportaient sur l'engouement pour le cinéma de Michel Franco, jugé malsain en portant un regard condescendant, voire méprisant, sur les personnages de ses longs-métrages. Son goût pour le trouble et l'antipathie n'a pas vraiment disparu. Aux côtés de Sylvia et Saul, les rôles secondaires n'engendrent eux aussi guère de sympathie. Curieusement, Memory ne semble s'ancrer dans aucune réalité : les familles respectives des deux protagonistes ont l'air d'oisifs névrosés, égoïstes et dirigistes.
C'est davantage la mise en scène précise et sans fioritures qui singularise le film qui choisit souvent des tons grisâtres et joue de la répétition compulsive de certains gestes (verrouiller une porte, faire la vaisselle,...). Cela lui communique une froideur distanciée, un détachement affiché qui installe davantage le malaise que la compassion. Apparemment Michel Franco ne s'est pas encore totalement débarrassé de ses mauvaises habitudes.

Inceste, alcoolisme, enfant pansement, démence, syndrome du sauveur. Un beau mélodrame psychologique avec des protagonistes blessés, vulnérables mais où l'amour est finalement vu comme moyen de panser ses blessures. Voie de reconstruction ou bouée de sauvetage ? Mitigé.

Un très mauvais film. Tous les poncifs y sont.
Une apologie de ce qu’il ne faut pas faire avec des malades mentaux déments.
C’est confus, ennuyeux et mal joué.
N’y allez pas.