Molière, ou la vie d'un honnête homme

Paris, 1632. A dix ans, Jean-Baptiste Poquelin, comme tous les gosses du quartier, passe la majeure partie de ses journées dans la rue, occupé aux jeux innocents et cruels de l'enfance, à chahuter les nobles que des cochers imprudents ont égarés dans les venelles populaires, ou encore, en compagnie de son grand-père, Louis Gessé, à découvrir l'art dramatique par le truchement d'une représentation de «Scaramouche» donnée par des comédiens italiens en tournée. La mort de sa mère, dans les jupons de laquelle il se blottissait hier encore, le frappe dans ces tendres années. Jean-Baptiste grandit et affronte son père, tapissier du roi, qui veut lui transférer son savoir et sa charge. A cette carrière toute tracée, l'adolescent préfère celle de juriste, à laquelle il court se préparer à Orléans. Son premier canarval d'étudiant et sa rencontre avec Madeleine Béjart et ses amis acteurs sont une révélation.