Mon oncle

Doux rêveur, Monsieur Hulot habite un pigeonnier dans un quartier populaire et vieillot. Sa sœur, mariée à un riche industriel, M. Arpel, vit dans une maison ultra-moderne, à l’avant-garde des innovations en matière d’art ménager. Le fils du couple, Gérard, âgé de dix ans, s’ennuie dans cet univers et ne connaît de plus grande joie que les balades qu’il effectue avec son oncle. Les Arpel finissent par en prendre ombrage et, pour se débarrasser de ce "gêneur", s’efforcent de le marier puis de lui fournir un emploi dans l’usine que dirige le père de famille. Devant l’échec de ces tentatives, contrariées par la fantaisie incurable de M. Hulot, ils l’éloignent en lui confiant un poste dans une lointaine province…

Révélé par Jour de fête en 1949, Jacques Tati reprenait dans Mon Oncle le personnage farfelu qu’il avait créé en 1953 dans Les vacances de M. Hulot. Avec le sens très personnel du gag qui le caractérisait, ce grand comique, disparu en 1982, s’y moquait allègrement mais sans agressivité des outrances de la vie moderne. Le film avait reçu le Prix spécial du Jury au Festival de Cannes 1958 et, cette même année, l’Oscar du Meilleur film étranger.