Mon père est ingénieur

Natacha songe toujours à son amour de jeunesse, Jérémie, qu'elle n'a pas revu depuis des années. Tandis qu'elle est restée médecin de quartier à Marseille, lui a acquis la notoriété en s'engageant dans la médecine humanitaire à travers le monde. Un jour, le père de Natacha retrouve sa fille inerte : "sidération psychique" diagnostiquent les professeurs, c'est-à-dire victime d'un effondrement subit de ses facultés. Jérémie revient alors auprès de Natacha, se remémorant leur passé. Il va découvrir l'univers où évoluait Natacha, comme un promeneur égaré dans une vie qui n'est pas la sienne.

Un film très personnel de Robert Guédiguian qui s'était distingué en particulier avec Marius et Jeannette, en 1996. Trois temps s'enchevêtrent : le présent, le flash-back, la pastorale (évocation de la naissance du Christ en Provence), "comme si l'action avançait sur une route à trois voies, passant sans cesse de l'une à l'autre, sans marquer de pause".