Monsieur Lazhar

Bachir Lazhar, immigré algérien, est embauché pour remplacer une institutrice de 6e (Martine Lachance !) qui s'est pendue dans sa classe. Il découvre des enfants attachants mais refusant, à l’instar des adultes, de parler de ce drame qui les a ébranlés. Lui-même tait qu’il fait le deuil de sa famille, a demandé l’asile politique et risque l’expulsion. Le fossé grandit quand, ignorant les réformes pédagogiques et le niveau de ses élèves, il leur impose une dictée trop difficile, sur un texte de Balzac. Sans rien perdre de sa dignité, Bachir va dépasser sa propre tragédie, s’immerger dans ce monde de femmes et se prendre d’affection pour Alice et Simon, deux élèves plus écrasés que les autres par la culpabilité depuis la mort de leur prof. Mais alors qu’il parvient à délier les cœurs et les langues par son ouverture d’esprit, la vérité sur son passé le rattrape…

“L’intégration c’est aller vers l’Autre… Enseigner est un acte de résistance, les enseignants font partie des héros modernes” confie le réalisateur dont ce quatrième long-métrage, adapté de la pièce d’Evelyne de la Chenelière, moissonne à juste titre prix et festivals : nommé pour l’Oscar 2012 du meilleur film étranger, prix Génie des meilleurs film, réalisateur et acteur (Canada), prix spécial du jury et du public et Bayard d’or de la meilleure comédienne (Namur 2011), prix du Public et Variety à Locarno (2011), prix du Public à Rotterdam, festival du film des Champs-Élysées (2012)…