Mort d'un cycliste

Épouse d’un riche industriel, Miguel, Maria-José circule en voiture avec son amant, Juan, lorsqu’elle renverse un cycliste, laissé pour mort. Alors que Juan est hanté par le remords, Maria-José ne pense qu’à échapper aux conséquences désastreuses qu’entraînerait pour elle la révélation de ces faits accablants. Or, un certain Rafà, comptant parmi les relations de son époux, a croisé la route empruntée cette nuit-là par le couple et menace Maria-José d’exercer un chantage relatif à ses relations avec Juan et la mort du cycliste. Miguel, prenant conscience de l’infidélité de son épouse, envisage de l’emmener pour un long séjour à l’étranger, au moment même où Juan demande à Ma ria-José de se livrer avec lui à la police.

Une peinture approfondie des sentiments contradictoires qui animent les personnages, allant de pair avec un développement subtil du thème du chantage, confèrent à ce film de Juan Antonio Bardem le plus vif intérêt. Les images, en noir et blanc, sont, de surcroît, superbes. Autant de qualités qui justifièrent l’attribution à Mort d’un cycliste du Prix de la Critique au Festival de Cannes 1955.