MR 73

Un homme soul monte dans un car, une nuit à Marseille. Il braque le conducteur et détourne le véhicule. Le GIGN intervient et maîtrise le forcené. Il s'agit de Louis Schneider, flic au SRPJ, cassé par la vie et ses épreuves mal digérées. Comme ce n'est pas "un flic comme les autres", il sera couvert par sa hiérarchie, pour la dernière fois. Il travaillait sur les meurtres d'un tueur en série, mais l'enquête lui est retirée. Bien évidemment il poursuit ses recherches, se heurtant à des collègues qui cherchent à l'évincer, s'alcoolisant toujours un peu plus. Les parents de Justine ont été sauvagement tués par Charles Subra, 25 ans plus tôt. Lorsque celui-ci doit sortir de prison, la jeune fille panique et fait appel à Louis.

MR 73 forme, avec Gangsters et 36 quai des Orfèvres, un triptyque qui a pour thème la solitude, la désespérance et l'errance. Le MR 73 est un revolver français de très haute qualité utilisée par les unités spéciales de la police et de la gendarmerie. Après la mort de son collègue, Schneider récupère le MR 73 que celui-ci cachait dans son garage. L'arme est en quelque sorte le symbole d'une police disparue et c'est grâce à elle que le policier, exténué, rétablie l'ordre à sa façon en "réparant" les aberrations du système, en supprimant le mal et ses origines, en assurant le repos de ceux qui ont peur. C'est aussi le MR 73 qui abrége les souffrances du policier qui assiste, impuissant, à la répétition de l'horreur