My Beautiful Country

En 1999, durant la guerre du Kosovo, Danica, jeune veuve serbe, vit avec ses deux fils Vlado et Danilo, dans un coin de Serbie séparé de l’Albanie par la rivière Ibar, où les mères des deux ethnies continuent de se côtoyer, où les enfants " jouent à la guerre ", où les hommes se battent ou " tuent le temps ". Un jour, Ramiz, un Albanais blessé, échoue chez Danica. Tandis que Vlado sèche les cours, flâne le long du poste-frontière et rêve d’acheter le vélo que lui avait promis son père, un tendre sentiment se noue entre Danica et Ramiz pour lequel le petit Danilo, resté mutique depuis la mort du père, se prend, lui, d’une réelle tendresse. Hélas, habilement provoqué par Jéléna, leur voisine, Vlado révèle la présence de l’Albanais…

Michaeal Kezele dénonce l’absurdité d’une guerre où le Ciel pouvait à la fois receler le Paradis et larguer des bombes de l’Otan à uranium appauvri sur les enfants qu’elle était venue protéger, où on tuait un parent par mégarde comme on sauvait un ennemi par sursaut d’humanité. Ce premier film à la fluidité trompeuse, cruel, subtil et émouvant se parachève sur cette bouleversante réplique de Danica à sa dénonciatrice : " Il n’y a pas de place pour la haine quand on a deux enfants. "