My Joy

Georgy est un jeune camionneur ukrainien. Voyageant sur les routes de la campagne russe, il se voit pris dans une spirale infernale. Il croise d’abord un vétéran de guerre, qui lui raconte ses souvenirs de l’Armée Rouge. Ensuite, il est racolé par une jeune prostituée, qui l’entraîne sur un mauvais itinéraire. En tentant de retrouver le chemin de la civilisation, Georgy découvre la dure réalité de cette Russie profonde. Corruption, folie et aliénation font partie du quotidien des riverains. Peu à peu, l’étranger s’intègre dans cet univers vicieux et brutal, où règnent la force et l’instinct de survie…

Sélectionnée au Festival de Cannes, la première fiction de Sergeï Loznitsa se présente comme un film choc. Mathématicien de formation, le réalisateur a produit plusieurs documentaires sur la Russie. Pendant de nombreuses années, il a donc accumulé des anecdotes et des rencontres, ainsi qu’une profonde connaissance des milieux ruraux. Fort de cette expérience, il nous livre un film qui surprend par son réalisme. Par ailleurs, l’histoire fonctionne comme une parabole : en mettant en scène cette « descente aux enfers », le cinéaste évoque la décadence et l’instabilité des pays de l’est.