Neds

Glasgow, 1973. John McGill est un élève brillant et studieux. Lorsqu’il entre au collège, il n’a aucunement l’intention de suivre les pas de son grand-frère, qui s’est fait une sulfureuse réputation de fauteur de troubles qu'une grande partie du personnel enseignant ne semble pas prêt d’oublier… Dans ce quartier défavorisé, la violente culture des gangs paraît avoir marqué les esprits pour de bon. À la maison, John doit aussi faire face à l’alcoolisme de son père, qui achève de miner, si besoin était, les rapports familiaux. Le parcours du jeune homme se présente donc comme un chassé-croisé entre vocation et destin.

En tant qu’acteur, Peter Mullan n’a jamais reculé devant les rôles difficiles. Après avoir réalisé Orphans et The Magdelene Sisters, l’Écossais confirme son caractère bien trempé. En effet, Mullan continue d’aborder des thématiques fortes, qui choquent et fascinent à la fois. Dans ce troisième long-métrage, c’est la délinquance juvénile qui se trouve passée au crible, à travers des procédés tout à fait adaptés à la teneur du propos. Le metteur en scène se concentre sur le point de vue du personnage principal, ce qui nous permet d’appréhender la violence du quartier comme une réalité explosive. Inspiré de l’expérience personnelle du réalisateur, le film est par ailleurs interdit au moins de douze ans.