Nixon

Quatre ans après JFK, et selon le même processus de fusion de documents d'archives et de reconstitutions tournées en studio, Oliver Stone entreprend de dresser le portrait du 32e président des Etats-Unis. L'évocation débute par l'affaire du Watergate, révélant l'existence d'écoutes téléphoniques, extrêmement préjudiciable à l'encontre de Richard Nixon alors à l'apogée de sa carrière. Nous sommes au temps de la "guerre froide ; parallèlement, les" forces américaines subissent des pertes considérables au Vietnam. Nixon, qui est loin de faire l'unanimité dans l'opinion, ne traite pas moins avec Moscou et entreprend de négocier avec le Vietnam, faisant conjointement une ouverture vers la Chine communiste. Au sein même du couple qu'il forme avec son épouse, s'accentue un sentiment de profonde solitude, d'isolement face aux énormes responsabilités qui sont les siennes. Le 9 août 1974, alors qu'il effectue son second mandat présidentiel, - l'affaire du Watergate rebondissant - Nixon est acculé à la démission. Il poursuivra jusqu'à sa fin, en 1994, une intense activité diplomatique.

Après JFK, du même réalisateur, voici donc le portrait, controversé lui aussi, de l'homme d'état que fut Richard Nixon selon Oliver Stone. Une évocation où s'exprime l'extrême solitude du personnage, partagé entre ses interrogations et ses actes. Individu complexe, tortueux et torturé, qu'interprète de façon magistrale Anthony Hopkins.