No way home

Joey sort de prison, après six ans de détention. Soumis à une étroite surveillance et sans ressources, dans l'attente de trouver un emploi, il retourne à la maison familiale. C'est maintenant son frère aîné, Tommy, qui l'occupe avec sa jeune femme, Lorrain. Celle-ci, d'abord réticente à son égard apprécie bientôt les efforts qu'il fait pour s'assumer et se réinsérer dans la société. Tommy, en revanche, vit d'expédients, du trafic de drogue en particulier, sans se soucier des dramatiques conséquences qu'un tel comportement peut avoir pour Joey. Pire, lorsqu'il en arrive à commettre un meurtre, il n'hésite pas à en accuser son frère.

Présenté en sélection officielle au Festival de Deauville 1996, No way home traite, avec beaucoup d'efficacité et dans l'esprit des films noirs des années 40, d'un thème qu'on peut considérer comme une version moderne de l'histoire d'Abel et Caïn. Une grande maîtrise dans le développement de l'intrigue, l'authenticité des prises de vues en décors naturels à Staten Island et l'interprétation on ne peut plus convaincante des trois protagonistes font de cette réalisation du cinéma indépendant américain une véritable réussite. Tim Roth, alias Joey, incarnait, on s'en souvient, Van Gogh dans Vincent et Théo de Robert Altman et le personnage principal de Little Odessa de James Gray.