Nos résistances

En 1944, en pleine Seconde Guerre Mondiale. François, un jeune secouriste de dix-neuf ans, ne fait pas partie de ceux qui ont pris les armes. Insouciant, il rêve de passer une première nuit d’amour avec sa copine. Lorsque son projet est sur le point de se réaliser, un résistant lui demande de l’aide. Afin d’impressionner son amoureuse, François répond à l’appel et monte au maquis. Il fait alors l’expérience de la guerre : ses compagnons ne sont pas des « combattants », mais des garçons immatures et brutaux qui, comme lui, choisissent la résistance pour assouvir leurs pulsions adolescentes.

Après avoir été remarqué dans plusieurs festivals amateurs, Romain Cogitore nous livre son premier long métrage. La période historique choisie fait partie d’une tradition cinématographique confirmée. Néanmoins, le réalisateur l’envisage sous un angle peu habituel : s’intéressant aux pulsions des jeunes résistants, il associe leur force et leur violence aux caractéristiques intrinsèquement liées à l’adolescence (obsessions, sexualité, etc.). Cette manière d’approcher la Seconde Guerre s’inscrit donc dans un renouveau du « genre » et tente de mettre à jour les aspects moins politiques du conflit.