Nouveau Monde

Le nouveau monde dont il est ici question, c'est celui de l'Occident et plus précisément de la France et de Paris que découvre et essaie d'apprivoiser le jeune Rohid, réfugié afghan envoyé avec son jeune frère par leur mère avocate rackettée par les talibans.
À côté des cours de langue française, Rohid doit aussi gagner de l'argent. Il devient modèle pour une vieille peintre et s'acoquine avec Sandor, malin et enjôleur, qui lui propose des petits boulots.
C'est un premier long-métrage non dénué de défauts, qui repose essentiellement sur son jeune comédien Rohid Rahimi, attachant et volontaire, plein d'énergie et d'espoir. Il faut mettre au crédit de Nouveau monde de ne sombrer ni dans l'angélisme ni le catastrophisme. Il s'agit d'une chronique hélas ordinaire et banale d'un parcours d'intégration. D'un format court ( 1 h 15), Nouveau monde n'est pas un catalogue de recettes, juste un état d'une situation trop souvent réduite aux caricatures et aux clichés véhiculés par une frange des médias et des politiques. Le réalisateur Vincent Cappello remet à sa manière les pendules à l'heure.