One o One

Abbas vit avec Clara dans un village perdu au milieu des montagnes. Dans l’univers post-apocalyptique qui les entoure, la prudence est de mise : à l’heure où une étrange pandémie attaque la mémoire des êtres humains, mieux vaut en effet se protéger de l’omniprésente menace. Un jour, Abbas découvre une jeune fille qui se cache dans la forêt et son quotidien s’en trouve bouleversé. Bien des années plus tard, le voici pourtant à Taipei. Sa compagne, son environnement, son état physique et mental ont changé. Mais les traumatismes perdurent, qui poussent Abbas à chercher des réponses à son désarroi…

One o One raconte une histoire qui s’organise autour de deux époques nettement différenciées. Entre les montagnes françaises et la capitale taïwanaise, c’est en effet tout l’univers du personnage principal qui se trouve modifié. Le cadre géographique apparaît comme le seul critère permettant de clairement distinguer les deux moments du film : oscillant entre rêve et réalité, les repères temporels du récit se révèlent flous, ambigus, voire angoissants. S’il se montre très expressif d’un point de vue symbolique, le nouveau long-métrage de Franck Guérin n’ira pas sans surprendre les spectateurs qui s’attendent à une narration plus classique.