Or noir

À la suite d’un combat, deux émirs arabes décident de sceller la paix. Vainqueur, Nessib se voit confier la garde des fils d’Amar, sur lequel il vient de triompher. Quelques années plus tard, des compagnies américaines découvrent du pétrole dans la région, déclenchant ainsi de nouvelles hostilités. Cupide et bien armé, Nessib compte bien avoir la mainmise sur ces nouvelles richesses. Amar se sent pour sa part outragé par la vénalité d’un rival qui se montre peu respectueux vis-à-vis des traditions. Tiraillé entre ses liens de sang et son père adoptif, le prince Auda quitte ses habits de lettré et part à la rencontre de son destin.

Tourné en Tunisie, le nouveau long métrage de Jean-Jacques Annaud est une adaptation du roman « La soif noire », de Hans Ruesch. Souvent considéré comme l’un des réalisateurs français les plus ambitieux de l’actualité, Annaud nous livre cette fois-ci une fresque historique aux accents épiques. Le combat qui a été porté à l’écran en cache un autre, qui n’a pas manqué d’être relayé par les médias… Voulant s’acquitter des charges sociales françaises, le producteur Tarak Ben Ammar a en effet embauché des techniciens tricolores sous contrat tunisien. Ces derniers ont alors organisé un mouvement social qui a visiblement agacé Ben Ammar. S’appuyant sur la légalité de sa démarche, le producteur a répliqué en soulignant l’importance de son travail auprès des industries de l’audiovisuel.